Que signifie la victoire d’Ibrahim Raisi à la présidence de l’Iran pour ses alliés et les USA?

Par Elijah J. Magnier

Traduction : Daniel G.

La victoire de Sayyed Ibrahim Raisi aux élections présidentielles iraniennes n’est pas une surprise, mais les résultats du scrutin sont très significatifs et envoient des messages sur le plan national, régional et international.

La répartition des votes est particulièrement éloquente : Raisi a obtenu 17 926 345 votes sur les 28 millions électeurs qui sont allés voter, malgré la pandémie de Corona qui continue de menacer tous les pays, ce qui réduit la participation électorale. Il convient de noter que la deuxième place est allée à un radical, l’ancien commandant du Corps des gardiens de la Révolution, Mohsen Rezaei, qui a obtenu 3,4 millions de voix. L’ancien gouverneur de la banque centrale, Abdel Nasser Hemmati, qui représentait le poids des réformistes, a obtenu la troisième place, n’obtenant que 2,4 millions de voix. Pour sa part, le législateur conservateur Amir Hossein Ghazizadeh Hashemi a recueilli plus d’un million de voix.

Ces données indiquent que les Iraniens qui se sont rendus aux urnes ne voulaient pas qu’un autre réformateur succède au président Hassan Rouhani. Bien au contraire, plus de 22,2 millions (le total des votes des électeurs de Raisi, Rezai et Hashemi) soutiennent la politique représentant la Révolution islamique et la ligne de conduite du Wali al-Faqih Sayyed Ali Khamenei. Il ne fait aucun doute que le brigadier général Qassem Soleimani a joué un rôle dans la victoire de Raisi. Son assassinat par les USA à Bagdad a rallié des millions d’Iraniens derrière la Révolution et injecté du sang neuf à sa cause.

L’ancien président Sayyed Mohammad Khatami, le gourou des réformistes, a déclaré que « les Iraniens doivent participer à l’élection pour empêcher qu’un seul courant ne domine ». Son intention était d’empêcher le mouvement radical derrière Raisi d’accéder à la présidence. Il a donc demandé aux Iraniens de soutenir le candidat réformiste, sans le nommer explicitement, représenté par Hemmati.

Les réformistes ont attendu jusqu’aux dernières heures du jour du scrutin pour comprendre quelle direction prenaient les résultats de l’élection avant de pousser le public et ceux qui n’avaient pas l’intention d’aller voter à soutenir Hemmati. Mohammad Javad Zarif, qui était très populaire avant la fuite de l’enregistrement dans lequel il critiquait Qassem Soleimani et, par conséquent, la décision du Wali al-Faqih de soutenir le Corps des Gardiens de la Révolution au détriment de sa politique en tant que ministre des Affaires étrangères, avait dit qu’il acceptait de reprendre son poste dans le gouvernement de Hemmati, comme l’avait déclaré le chef de la coalition réformiste, Behzad Nabavi.

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