Rencontre Iran-USA ratée à Vienne

Par Elijah J. Magnier

Traduction : Daniel G.

Le Congrès américain ne jouera aucun rôle dans l’approbation ou le blocage de l’accord sur le nucléaire irano-américain, car les négociateurs occidentaux à Vienne ont estimé que l’accord de 2015 serait relancé avec une annexe qui expliquerait certains de ses articles et qui en lierait d’autres à des conditions spécifiques. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Amir Abdolahian, devait se rendre en Autriche pour rencontrer son homologue américain Antony Blinken, qui est en Europe pour se rendre sur le front de l’Est alors que la guerre russo-ukrainienne bat son plein. Bien que seulement quelques détails mineurs signés par toutes les parties dans la dernière version de l’accord sur le nucléaire soient encore en suspens, la Russie est intervenue pour retarder la conclusion de l’accord jusqu’après le Nowruz, soit le 21 mars, en demandant un accord écrit que les USA arriveront sûrement à contourner.

L’accord sur le nucléaire de 2015 était sur le point d’être signé lors d’une rencontre directe entre les responsables iraniens et américains pour la première fois depuis sa révocation par le président Donald Trump en 2018. Cependant, la Russie a demandé aux USA des garanties écrites que les sanctions contre Moscou ne nuiraient pas à la coopération russe en matière « de commerce, d’investissement et de coopération militaro-technique ». Le département d’État américain a répondu que les sanctions à l’encontre de la Russie « n’ont rien à voir et ne devraient pas avoir d’impact sur la mise en œuvre éventuelle ». L’inquiétude de la Russie est fondée sur son expérience des promesses américaines qui sont à l’origine de la guerre en Ukraine et selon lesquelles l’OTAN respecterait les frontières de 1997 sans avancer « d’un pouce ».

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