Malgré leur soutien militaire et leur propagande, la victoire des USA sur la Russie n’est pas garantie 

Par Elijah J. Magnier

Traduction : Daniel G.

Les États-Unis ont forcé plusieurs pays d’Europe, d’Afrique et même du Moyen-Orient (Irak et Égypte) à remettre les armes soviétiques se trouvant dans leurs entrepôts pour les expédier en Ukraine en échange de la promesse de les remplacer par des armes occidentales. Lorsque les stocks d’armes soviétiques de dizaines de pays d’Europe de l’Est ont commencé à manquer, les États-Unis et l’Europe se sont mis à fournir à l’Ukraine des armes occidentales et des équipes de formation. Mais il faut plus qu’un cours accéléré pour dispenser à un nombre suffisant d’officiers ukrainiens les pièces de rechange et les munitions nécessaires, qui commencent à affluer sur le champ de bataille. Dans l’intervalle, la Russie a commencé à prendre pour cibles les lignes de transport (chemin de fer) et les dépôts d’armes occidentales et leurs voies d’approvisionnement, considérés par le Kremlin comme une « cible légitime ». 

Ces tentatives persistantes de l’Occident sur le champ de bataille ukrainien et les sanctions les plus lourdes imposées à la Russie visent à affaiblir la Russie et à donner une puissante leçon à la Russie et à la Chine pour qu’elles y pensent à deux fois avant de défier l’unilatéralisme américain. Mais cela ne fonctionnera que si la Russie ne parvient pas à atteindre ses objectifs, ce qui semble peu probable.

La dernière volonté manifeste des dirigeants américains est l’annonce de la création, au cœur de l’Allemagne, d’un centre d’opérations militaires conjointes regroupant 40 pays pour planifier et soutenir la guerre contre la Russie. Le premier objectif semble de forcer la main de Berlin, qui hésite à se laisser entraîner par les velléités belliqueuses des États-Unis et à couper son lien commercial et gazier avec Moscou.

Le deuxième objectif est de faire comprendre au monde que la bataille en cours en Ukraine n’est pas seulement une lutte entre les États-Unis et la Russie ou une guerre par procuration et qu’elle implique de nombreux pays occidentaux. Enfin, le dernier objectif, mais non le moindre, est de rassembler tous les militaires compétents dans une même pièce, d’unir l’efficacité de leurs armées respectives et de coordonner l’effort militaire pour infliger à la Russie le plus de dommages possible.

En fin de compte, ces pays impliqués agissent sans aucun doute sous influence américaine et ne peuvent s’opposer à Washington ou empêcher la Russie d’atteindre ses objectifs. Il est toutefois logique que les officiers de ces armées conjuguées aient réussi à retarder les troupes russes, ce qui constituera un changement significatif puisque Moscou n’a jamais annoncé de calendrier précis pour mettre fin à son activité militaire en Ukraine.En effet, aucun des pays participants du côté des USA – à l’exception de la Grande-Bretagne et de l’Europe de l’Est – ne souhaite s’impliquer profondément, en particulier ceux de l’Europe de l’Ouest. La France (occupée par ses élections) et l’Allemagne (incapable de soutenir son économie sans le gaz russe) savent où se trouvent les intérêts de l’Europe par rapport à la Russie, avec qui elle a établi des relations solides au cours des 20 dernières années, qui n’a rien à voir avec l’alliance ou le partenariat que les États-Unis ont toujours contesté. Il est difficile de confirmer aujourd’hui s’il est trop tard pour rétablir les ponts entre l’Europe et la Russie tant que les opérations militaires n’auront pas cessé en Ukraine. Il se pourrait aussi que l’élection d’un nouveau président américain ait pour résultat de 

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