La guerre Russe avec l’Occident à une étape plus dangereuse : Que signifie la mobilisation des forces de réserve?

Par Elijah J. MagnierTraduction : Daniel G.

À l’issue du référendum sur l’annexion à la Russie de la province du Donbass et de deux villes bordant le fleuve Dniepr, Zaporijjia (où se trouve le réacteur nucléaire le plus important d’Europe) et Kherson, qui est adjacent à la péninsule de Crimée, de nouveaux territoires russes seront créés. Par conséquent, toute attaque ukrainienne contre cette province et ces villes sera considérée comme une attaque directe contre la Russie. Moscou lance un message au monde entier : la Russie défendra ses territoires par tous les moyens, y compris par les armes nucléaires tactiques et conventionnelles, si elle le juge nécessaire. Cette annonce coïncide avec un discours fort du président russe Vladimir Poutine, au cours duquel il a annoncé une mobilisation partielle qui ajoutera 300 000 hommes supplémentaires sur le champ de bataille pour montrer sa détermination à affronter les USA et l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en sol ukrainien, y compris l’Europe. Cette décision va-t-elle accélérer la fin de la guerre?

La réponse est un non sans équivoque! Nous n’en sommes qu’au début de l’affrontement entre la Russie et l’Occident, qui devrait devenir beaucoup plus complexe et plus féroce. La possibilité que la guerre s’étende aux pays voisins n’est plus à exclure. En annonçant qu’ils continueront à fournir du matériel militaire et à défier la Russie, les dirigeants occidentaux ne font que renforcer la détermination de Moscou à poursuivre la guerre. Moscou se devait d’annoncer l’accélération de la production, par l’industrie militaire, de missiles et d’équipements militaires nécessaires à la guerre, ainsi que l’implication de nouvelles forces russes dans la bataille ukrainienne. Les pertes subies par Moscou sur le champ de bataille et les milliers de kilomètres abandonnés par les Russes dans la région de Kharkiv, au nord du pays, ont également augmenté la volonté de l’Occident de continuer à affronter la Russie et d’augmenter son soutien militaire.

Le président russe a appelé à la mobilisation partielle de forces supplémentaires qui avaient déjà servi dans les forces armées. Il n’y avait pas assez de forces statiques pour défendre les gains russes sur le territoire ukrainien. Combattre avec 150 000 à 200 000 hommes répartis sur 125 000 km2 avec une ligne de front de 800 à 1000 km de long est pratiquement impossible. La science de la guerre confirme que les forces attaquantes doivent être au moins trois fois plus nombreuses que les forces de défense. Lorsque les forces supplémentaires visées par la mobilisation rejoindront le champ de bataille, le nombre de forces attaquantes russes sera comparable au nombre de soldats ukrainiens en comptant ses forces de réserve (500 000 hommes). Par conséquent, le nombre de troupes russes pourrait augmenter davantage que ce qui est et sera annoncé, car la guerre devrait durer longtemps. Ce total de 500 000 demeure toutefois faible si le président russe compte accélérer le rythme de la guerre pour y mettre fin rapidement.

Plus de 20 % des forces du fer de lance russe ont été retirées du champ de bataille. Par conséquent, comme l’ont annoncé les dirigeants russes, le commandement militaire doit compenser cette perte en ajoutant de nouveaux éléments pour renforcer la force attaquante.

Un autre point critique est le temps nécessaire à l’inclusion de ces nouvelles forces sur le champ de bataille. Habituellement, les armées (à l’exception d’Israël) ne soumettent pas leurs membres déclassés du service à un entraînement annuel régulier. Elles ne préparent pas régulièrement l’intégration possible des membres déclassés et des retraités dans les unités spécialisées qu’ils doivent rejoindre. Par conséquent, le réentraînement, l’intégration et la répartition des membres déclassés du service dans de nouvelles unités nécessitent plusieurs mois, même si leur tâche initiale consisterait à protéger le front et à empêcher 

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