
Par Elijah J. Magnier
Traduction : Daniel G.
Israël a mis hors service l’aéroport de Damas après sept ans de ciblage de points précis à l’intérieur et autour de celui-ci, où se trouvent des entrepôts d’armes iraniennes perfectionnées comprenant des missiles antiaériens, des missiles guidés sol-sol de haute précision et des drones iraniens modernes multitâches. Cependant, ce nouveau développement a amené l’Iran à proférer une menace transmise par la Russie, à savoir que toute attaque israélienne contre ses positions en Syrie serait suivie d’une riposte directe contre Israël. La Russie a donc convoqué l’ambassadeur israélien pour lui dire que l’attaque de l’aéroport de Damas dépassait toutes les lignes rouges et qu’elle porterait l’affaire devant le Conseil de sécurité de l’ONU pour condamner cette violation du droit international par Israël.
Il y a plusieurs années, la Russie s’était engagée auprès du gouvernement de Damas à faire en sorte que son principal aéroport ne fasse l’objet d’aucune attaque israélienne. Israël poursuivait ses attaques, mais sans perturber les pistes et le trafic aérien civil et militaire, qui n’a jamais cessé depuis 1970, y compris pendant la guerre. Sauf que ces dernières semaines, Tel-Aviv est allé trop loin en frappant à plusieurs reprises les pistes nord et sud pour rendre l’aéroport totalement inutilisable. Damas a alors annoncé officiellement que son aéroport a été gravement endommagé et qu’il a cessé de fonctionner.
Une source à Damas a confirmé cependant que des matériaux uniques ont été utilisés pour permettre la réouverture de l’aéroport en moins de deux semaines, avec un nouvel engagement clair de la part de la Russie que toute nouvelle attaque de l’aéroport serait suivie d’une réponse similaire et du bombardement direct d’Israël.
Moscou a porté l’affaire de l’agression israélienne à un autre niveau en exprimant son intention de soumettre au Conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution condamnant le raid sur l’aéroport de Damas. Même si les USA utilisent leur veto, la démarche russe indique que Moscou estime que le moment est venu d’avertir Israël de cesser de s’entêter, d’autant plus qu’il a adopté une position anti-russe dans la guerre en Ukraine.
La semaine dernière, le vice-ministre des Affaires étrangères russe, Mikhail Bogdanov, a convoqué l’ambassadeur d’Israël à Moscou, Ben Zvi, pour lui demander de rendre des comptes, en déclarant qu’il n’était « pas satisfait des explications » et qu’il s’attendait à « des éclaircissements supplémentaires ». C’est le signal d’un changement dans les relations entre la Russie et Israël qui, au lieu de se limiter aux officiers militaires russes et israéliens qui assurent conjointement une coordination en Syrie, sont maintenant régies au plus haut niveau politique, à l’échelle des dirigeants et du sommet de la pyramide.
Il ne fait aucun doute que la Russie a adopté une position remarquable et sans précédent en condamnant Israël, après lui avoir pardonné des centaines de fois, même lorsqu’un des raids israéliens a provoqué la chute d’un avion russe transportant 15 officiers en septembre 2018.La Russie dit aux Israéliens que leur attaque contre l’aéroport de Damas porte atteinte à la stabilité et viole la souveraineté de la Syrie. Par conséquent, Moscou exigera des responsables qu’ils répondent de leurs actes qui empêchent l’aide humanitaire de parvenir en Syrie. Cette prise de conscience vient sur le tard, car Israël a déjà affirmé avoir bombardé la Syrie plus de 1 500 fois ces dernières années. La plupart de ces attaques ont eu lieu après
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