
Par Elijah J. Magnier
Traduction : Daniel G.
Au Moyen-Orient, les décisions de l’ONU sont souvent ignorées. Israël, par exemple, a ignoré de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU l’invitant à se retirer des territoires libanais, palestiniens et syriens occupés. Toutefois, la récente décision des Nations unies, qui est de prolonger le séjour des forces de la FINUL au Liban en les dotant de pouvoirs spéciaux qui violent la souveraineté libanaise, fait froncer les sourcils. Cette décision, considérée par beaucoup comme une stratégie israélo-américaine pour l’avenir du Liban, donne à la FINUL le droit d’opérer sans l’approbation des autorités locales, ce qui risque de saper les protestations libanaises. L’objectif sous-jacent? Réduire l’influence militaire croissante du Hezbollah, qu’Israël trouve de plus en plus intolérable, mais à la condition qu’Israël se retire des territoires libanais occupés, un pas important actuellement sur la table.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU jeudi dernier, les ambassadeurs américain, émirati et britannique ont fait pression pour que le mandat de la FINUL au Liban soit prolongé et doté de pouvoirs spéciaux incompatibles avec les exigences du gouvernement libanais. Alors que la Russie et la Chine se sont abstenues, treize pays ont voté en faveur de cette proposition. L’autorisation modifiée permet aux forces de l’ONU d’opérer dans le sud du Liban sans coordination avec l’armée libanaise ni la mettre au courant. Ce pouvoir supplémentaire conféré aux forces de la FINUL devrait être utilisé contre les membres de l’ONU travaillant au Liban, sans doute uniquement si le commandement général de l’ONU décide d’utiliser ces pouvoirs.
Subscribe to get access
Read more of this content when you subscribe today.
You must be logged in to post a comment.