Sérieux défis au programme pour le prochain premier ministre irakien

Par Elijah J. Magnier:

Traduction : Daniel G.

Les Irakiens, tout comme les populations des pays de la région et de l’étranger, attendent les résultats des élections en Mésopotamie prévues ce dimanche 10 octobre, qui devraient engendrer des défis aussi sérieux que complexes. Ceux-ci commencent par la sélection d’un nouveau premier ministre, qui devra s’attaquer aux questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme, à la situation économique critique et au déficit, ainsi qu’au retrait des USA prévu pour la fin de l’année. En outre, le nouveau premier ministre devra équilibrer les relations problématiques entre l’Iran et les USA en sol irakien et établir les bonnes relations que Bagdad recherche avec tous les pays voisins.

Bien qu’il soit probable que de nombreux partis politiques contestent les résultats de l’élection de dimanche, cette possibilité ne se présentera pas si les partis politiques les plus puissants jouent leur rôle politique habituel dans le prochain gouvernement, même en obtenant moins de sièges qu’auparavant. Les partis politiques n’ont pas vraiment de nouveaux défis importants à relever, hormis celui que représente Sayyed Moqtada al-Sadr. C’est tout un dilemme pour l’autorité religieuse de Nadjaf, qui compte sur la population pour élire de nouveaux visages qui s’opposeraient à la puissance et à la domination des grands partis. Mais cela est peu probable, car les nouveaux visages ne devraient pas avoir beaucoup de poids au sein du nouveau parlement.

À la veille des élections, l’autorité suprême chiite de Nadjaf, Sayyed Ali al-Sistani, a publié une déclaration exhortant chaque Irakien à participer au scrutin, évoquant la nécessité de n’élire qu’un candidat méritant à la réputation irréprochable. Les souhaits de Sayyed Sistani pourraient être appelés une « fatwa de djihad électoral », comparable au « djihad Kifaei ». La « Fatwa de Kifaei » a été émise en réponse à l’occupation du nord de l’Irak par Daech en 2014, qui a conduit à la création des « Forces de mobilisation populaire » à l’époque.

Subscribe to get access

Read more of this content when you subscribe today.

Advertisements
Advertisements
Advertisements