Pas de guerre entre le Hezbollah et Israël ni de démarcation frontalière 

Par Elijah J. Magnier

Traduction : Daniel G.

Israël reportera à court terme toute solution concernant la frontière maritime avec le Liban jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement. Cette décision donnera au gouvernement de l’actuel premier ministre Yair Lapid une chance d’éviter les conséquences politiques d’une soumission au Hezbollah d’ici les prochaines élections israéliennes.

Selon des sources bien informées, « Israël devrait annoncer qu’il arrêtera le forage dans la partie du gisement de Karish se trouvant sur le territoire maritime du Liban. Tel-Aviv suspendra également tout forage dans la zone maritime entourant Karish pour éviter de provoquer le Hezbollah, qui a décrété un délai se terminant à la mi-septembre avant de déclarer la guerre à Israël ». 

Le mois dernier, le Hezbollah a diffusé des images de drones montrant des navires israéliens dans un gisement de gaz contesté en mer Méditerranée. L’armée israélienne a abattu trois drones non armés du Hezbollah qui survolaient le champ gazier de Karish. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré dans une récente interview que le groupe militant peut localiser et frapper Karish et tout autre gisement gazier israélien.

Au début d’octobre 2020, le Liban et Israël ont accepté de tenir des pourparlers sur la frontière maritime contestée, même si les deux pays n’entretiennent théoriquement pas de liens diplomatiques.

Israël et le Liban n’ont pas de relations diplomatiques et sont techniquement en état de guerre. En conséquence, ils revendiquent chacun environ 860 kilomètres carrés de la mer Méditerranée, connus sous le nom de bloc 9, riches en pétrole et en gaz, comme se trouvant dans leurs zones économiques exclusives.

En 2011, le Liban a émis le décret 6433 à l’intention des Nations unies concernant ses revendications sur le territoire maritime en mer Méditerranée, baptisé ligne 23, qui ne recoupe pas le champ de Karish. Des études menées par le Bureau hydrographique du Royaume-Uni, puis par l’armée libanaise, ont indiqué que le Liban pouvait revendiquer 1 430 km² (889 miles²) supplémentaires, qui s’étendent sur le champ de Karish, désignés sous le nom de ligne 29. Mais le Liban n’a jamais modifié le décret 6433.

Subscribe to get access

Read more of this content when you subscribe today.

Advertisements
Advertisements
Advertisements