
Par Elijah J. Magnier
Traduction : Daniel G.
Alors que le conflit à Gaza se poursuit, des questions sont soulevées quant à un éventuel engagement militaire israélien au Liban et à l’ouverture possible d’un second front. Au Liban, à l’instar de nombreux pays du Moyen-Orient et de l’Occident, les spéculations vont bon train sur la probabilité qu’Israël se lance dans une guerre contre le Liban ou que le Hezbollah élargisse le conflit, ce qui pourrait plonger l’ensemble du Moyen-Orient dans une guerre sur plusieurs fronts. Ce conflit pourrait attirer les puissances régionales et mondiales, donc entraîner une escalade dramatique de la situation. Il est également possible que tout conflit reste confiné à l’intérieur des frontières du Liban, une région qu’Israël a déjà menacé de détruire et de ramener à “l’âge de pierre” en cas de provocation. Pour évaluer ces scénarios, il faut comprendre la probabilité et le moment opportun d’un tel conflit et son potentiel de débordement vers une guerre plus large.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a récemment déclaré que les pressions américaines et internationales en faveur de l’arrêt de l’action militaire à Gaza s’intensifiaient, ce qui donne à penser que la fenêtre de deux à trois semaines pour atteindre les objectifs militaires établis se rétrécissait. Toutefois, le premier ministre Benjamin Netanyahou a exprimé le souhait de démanteler le Hamas et d’occuper entièrement Gaza afin de modifier le statu quo post-Hamas, ce qui nécessite un temps illimité.
Profondément impliquées dans la crise au nord de Gaza, les forces d’occupation israéliennes sont perçues comme étant chargées d’une mission urgente. L’objectif semble être de sécuriser une partie importante de la bande de Gaza au nord dans un délai de deux mois afin de la rendre invivable et de créer une zone tampon. Cette stratégie s’inscrit dans un contexte d’évolution de l’opinion publique internationale et de critiques de la part des pays occidentaux, notamment par rapport aux crimes de guerre et aux victimes civiles à Gaza.
Il est important de garder à l’esprit que la résistance à Gaza a réussi à conserver un stock d’armes légères malgré le fait qu’elle se trouve dans une zone géographiquement confinée et assiégée depuis longtemps. Ces armes sont en grande partie fabriquées localement, auxquelles s’ajoute un nombre limité d’armes antichars qui n’ont pas encore été utilisées dans le conflit. Le contrôle étroit exercé par Israël sur le poste-frontière de Rafah, qui limite l’entrée des marchandises et exerce un suivi sur les fournitures données à l’équipe des Nations unies à Gaza, complique encore les choses.
Pendant que l’attention d’Israël reste concentrée sur Gaza, la possibilité que le conflit s’étende au Liban dépend de plusieurs facteurs géopolitiques, militaires et diplomatiques. Les décisions et les actions prises dans les semaines à venir détermineront l’évolution du conflit dans cette région instable.
Cependant, dans le contexte d’une guerre potentielle avec le Liban, plusieurs facteurs clés sont à prendre en compte :
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