Le monde en proie à une pénurie alimentaire et à une inflation galopante pour que les USA gardent leur trône

Par Elijah J. Magnier 

Traduction : Daniel G.

La Russie a interrompu ses livraisons de gaz à la Finlande suite à son refus de payer en roubles, contrairement à plus de la moitié des 54 pays qui ont commencé à payer leur approvisionnement en gaz avec la devise russe, la plupart sur le continent européen plus le Japon, tous alliés des USA. Cela devrait entraîner une hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires sur tout le continent, qui a commencé à affecter les pays du monde entier en raison des sanctions occidentales imposées à Moscou, qui ont généré un effet boomerang frappant l’Occident, en particulier l’Europe. Les États-Unis prétendent que la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires est due à la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine, alors que les sanctions américaines contre la Russie et ses moyens de transport et de réception des paiements indiquent le contraire.

La Russie (pas l’Ukraine) est considérée comme la principale source de blé au niveau mondial, en pouvant répondre à environ 24 % des besoins et de la consommation de la population mondiale. Le Canada (12,44 %) occupe la deuxième place, les États-Unis (12,24 %) la troisième, la France (10,30 %) la quatrième et l’Ukraine (8,9 %) la cinquième.

Le monde ne dépend pas du blé ukrainien. La guerre ukrainienne a exacerbé un problème déjà existant qui fera en sorte que de nombreux pays ne pourront avoir accès aux réserves alimentaires, même si l’Ukraine reprend ses exportations.

La production de blé ukrainien se fait sur l’ensemble du territoire ukrainien. Bien que la majeure partie de la production se situe dans l’est du pays, où se déroule l’opération militaire russe, la ligne d’approvisionnement logistique a souffert du transport des armes de l’OTAN sur les voies ferrées que la Russie a ciblées. Ces voies d’approvisionnement logistique devront être reconstruites lorsque la guerre cessera. L’Ukraine contourne le blocus maritime et a convenu avec la Lituanie, la Lettonie et la Pologne d’exporter son blé et de le vendre à un prix élevé en raison de l’augmentation des prix dans le monde. La Russie affirme que 75 navires appartenant à 17 pays sont ancrés dans le port d’Odessa pour exporter du blé. Cependant, l’armée ukrainienne a déployé des mines dans la mer Noire, ce qui rend la navigation dangereuse et impossible.

La cause la plus importante de la crise du blé, c’est l’annonce, par les États-Unis, de sanctions imposées sur l’approvisionnement énergétique russe, qui a pour effet d’augmenter le coût du transport et de pénaliser sept compagnies maritimes russes et 69 autres navires. Tous ont été inscrits sur la liste noire, y compris la société d’État “Sovcom Float”, la plus grande compagnie maritime de Russie, et “United Shipbuilding”, le constructeur naval le plus développé et le plus répandu.

Ces sanctions occidentales affectent directement la tarification de 2022-2023 de toutes les marchandises transportées, y compris les récoltes, d’autant plus que rien n’indique que ces sanctions contre la Russie seront levées, même si les opérations militaires en Ukraine prenaient fin.L’approvisionnement en blé et en maïs en provenance d’Ukraine ne dépend pas de la poursuite ou de la fin de la guerre. En fait, 70 % du carburant diesel et des engrais (la Russie est le premier exportateur d’engrais) dont les agriculteurs ont besoin proviennent de Russie. En outre, la main-d’œuvre dont l’Ukraine a besoin sera engagée soit dans la guerre – si elle

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