L’avenir s’annonce radieux pour la Chine, mais sombre pour l’Europe où d’autres têtes dirigeantes devraient tomber

Par Elijah J. Magnier

Traduction : Daniel G.

La bataille entre la Russie et l’Occident sur le continent européen s’est intensifiée alors que les combats se poursuivent sur le sol ukrainien. Moscou réduit pour la deuxième fois en un mois le flux de gaz vers l’Allemagne, qui subit le poids de ses propres sanctions. À compter de cette semaine, la Russie ne devrait livrer à l’Allemagne que 33 des 65 millions de mètres cubes habituels, une réduction de 20 %, pour cause de maintenance. De plus, la turbine russe dont la maintenance était assurée au Canada et qui a été renvoyée en Allemagne devrait arriver en août, ce qui devrait accentuer davantage la réduction du débit de gaz le mois prochain. L’Europe n’est pas non plus au bout de ses peines avec l’émergence de la Hongrie, qui s’oppose aux sanctions contre la Russie. Le premier ministre hongrois Victor Orbán a reconnu qu’un monde multipolaire se dessine, que l’Ukraine est en train de perdre la guerre et que les États-Unis se sont fourvoyés dans tous leurs calculs concernant les pertes qui affligent davantage l’Occident que la Russie.

Le premier ministre Orbán a souligné qu’au sein de l’Union européenne, « on nous a dit (les États-Unis) que l’Ukraine gagnerait la guerre si tous les pays de l’OTAN lui livraient des armes. On nous a dit que les sanctions contre la Russie l’affaibliraient et frapperaient ses dirigeants, et que l’Europe et l’Occident court-circuiteraient les sanctions économiques qui les blesseraient (les Russes) plus durement que nous et que le monde serait à nos côtés parce que nous avons raison. Que s’est-il passé en réalité? L’OTAN participe à la guerre avec des forces spéciales. Elle envoie des armes, mais les Ukrainiens perdent la bataille contre la Russie. Les sanctions n’ont pas mené à un changement de leadership en Russie. L’Europe traverse une grave crise économique et politique où les gouvernements ont commencé à faire faillite (Italie et Grande-Bretagne), et l’automne n’est même pas encore arrivé (grave pénurie de gaz, troubles internes partout en Europe où les conditions économiques se détériorent, prix élevés de l’énergie et d’autres biens prévus début de l’automne). Pour finir, le monde n’est pas avec nous (l’Occident). Les États-Unis ont perdu la capacité d’aligner les pays derrière eux. La Chine, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud, les pays arabes et la plupart des pays africains ne veulent pas participer à cette guerre. Un système multipolaire est né et demande une nouvelle stratégie. Au lieu de chercher à gagner la bataille coûte que coûte, nous (en Europe) devrions plutôt tenter de faire une bonne offre de paix (à la Russie et à l’Ukraine). »

Le premier ministre de la Hongrie, membre de l’UE et de l’OTAN, poursuit : « L’Occident ne devrait pas se tenir aux côtés de l’Ukraine mais entre la Russie et l’Ukraine, car la guerre ne s’arrêtera pas tant que la Russie n’obtiendra pas des garanties (pour sa sécurité nationale que Kiev ne deviendra pas membre de l’OTAN). Après la Seconde Guerre mondiale, l’Europe se retrouve à nouveau dans une situation où elle n’a pas le dernier mot sur les questions de sécurité les plus importantes, car ce dernier mot appartient aux Américains et aux Russes.« Alors, où en sommes-nous aujourd’hui ? La Russie vend moins de gaz et de pétrole, mais ses revenus augmentent. Moscou transfère sa production et ses ventes d’énergie à la Chine à des prix inférieurs à ceux des marchés internationaux. Les revenus des sociétés énergétiques américaines, comme Exxon Mobil, ont doublé, et ceux de Chevron ont quadruplé, tandis que 

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