Élections irakiennes sans les USA et l’Iran : La victoire d’Al-Sadr est-elle une bénédiction ou une malédiction? 1/

Par Elijah J. Magnier

Traduction : Daniel G.

Les élections parlementaires irakiennes ont donné les résultats escomptés et conduit à la victoire de Sayyed Moqtada al-Sadr. Le décompte initial lui donne 73 sièges parlementaires, et l’on s’attend à ce que ce nombre augmente dans les jours à venir, après le délai légal de trois jours accordé à l’examen des nombreux et sérieux recours en appel. Le nombre d’accusations d’illégalité des résultats est sérieux, surtout qu’il reste encore environ un million de votes à comptabiliser. Une fois ces appels entendus et lorsque la Cour fédérale prononcera son verdict final, les politiciens irakiens se mettront à chercher de nouvelles alliances ou décideront du sort à réserver aux résultats des élections. Toutefois, les nombreux députés indépendants élus (30 au total) devraient rejoindre le mouvement sadriste. 

Lorsque cela se produira, Moqtada aura la possibilité d’établir une alliance puissante avec les sunnites et les Kurdes. Ces derniers disposent d’un grand nombre de sièges parlementaires, soit assez pour désigner le nouveau premier ministre. Moqtada pourrait ignorer les autres blocs chiites, ce qui lui donnerait la possibilité de choisir le président du Parlement, le président de la République et le premier ministre. Cependant, ce ne serait pas une décision brillante, car il pourrait s’attirer l’ire et la haine de tous les autres partis chiites. Un facteur important à mentionner qui ressort de ces élections est que c’est la première fois depuis 2003 que ni l’Iran ni les USA participeront à la nomination des dirigeants de l’Irak ou à la médiation entre les politiciens irakiens, contrairement à ce qui s’est passé au cours de la dernière décennie.

Subscribe to get access

Read more of this content when you subscribe today.

Advertisements
Advertisements
Advertisements

Monthly subscription

Subscripe or donate

€9.80