Encore la moitié du chemin avant que la guerre en Ukraine prenne fin

Par Elijah J. Magnier

Traduction : Daniel G.

La Russie et l’Ukraine font les premiers pas menant à la fin de la guerre par des négociations directes et par vidéo. Après quatre rondes de discussion, des progrès ont été enregistrés entre les négociateurs, malgré le cliquetis continu des armes. L’Ukraine a compris que l’Occident sanctionnait la Russie pour affaiblir son économie sans nécessairement avoir de conséquences sur la guerre en cours. Les pays occidentaux étaient également prêts à fournir un soutien médiatique et des armes pour que l’armée puisse se battre seule. En revanche, les Ukrainiens ont cru qu’ils pouvaient entraîner le monde dans une guerre beaucoup plus large contre la Russie. La bataille se poursuivra tant que les responsables à Kiev ne seront pas convaincus que le seul moyen de mettre fin à la guerre, c’est par les négociations. Cependant, le diable est encore dans les détails de l’accord final. Par conséquent, les opérations militaires se poursuivent, lentement mais sûrement.

« L’Ukraine était le partenaire junior de l’OTAN, qui a joué un rôle dominant dans notre pays », a déclaré Mykhailo Podolyak, membre de la délégation ukrainienne et conseiller du chef d’état-major du président Volodymyr Zelenskyy.

Il ne fait aucun doute que les États-Unis préparent, depuis l’ère de Barack Obama, l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN, en améliorant l’état de préparation des forces militaires, en triplant les effectifs de l’armée et en l’entraînant à l’utilisation des armes occidentales. Les États-Unis ont fourni des missiles antichars Javelin et une aide militaire de 2,7 milliards de dollars pendant de nombreuses années. Ce montant a considérablement augmenté avec le début de la guerre. L’Allemagne a rompu avec sa politique étrangère de longue date qui interdit toute exportation d’armes létales vers les zones de conflit. Elle a livré 1 000 lance-roquettes antichars, 500 missiles sol-sol Stinger, des obusiers, des véhicules armés et des milliers de tonnes de carburant. La Suède, la Finlande, le Danemark, la Norvège, la Croatie, la Slovénie, l’Italie, la France, la Belgique, les Pays-Bas, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie et le Canada ont livré des milliers de mitrailleuses, de fusils et d’armes antichars. La Turquie a fourni le drone armé Bayraktar TB2.

Cependant, le fait que l’Ukraine ne fasse pas partie de l’OTAN a officiellement empêché l’alliance nord-atlantique d’être impliquée directement dans le combat contre les forces russes, bien qu’elle le soit indirectement. Le président Vladimir Poutine a lancé son opération militaire avant l’acceptation de l’adhésion de Kiev à l’alliance. Par conséquent, l’Ukraine ne peut recourir au cinquième article, qui oblige les autres pays de l’OTAN à défendre l’Ukraine. On peut ainsi dire que la guerre en cours a empêché, jusqu’à présent, le déclenchement d’une troisième guerre mondiale et une collision directe avec la Russie.

Les États-Unis et l’Europe n’ont ménagé aucun effort pour séparer l’Ukraine de la Russie depuis 2004, à commencer par la « révolution orange » organisée par les États-Unis – une méthode éprouvée utilisée en Serbie, en Géorgie, en Biélorussie et au Nicaragua pendant quatre ans par des consultants, des sondeurs, des diplomates et des ONG américains – qui n’a cependant pas réussi à renverser le régime de Kiev à l’époque. Les États-Unis ont eu plus de succès avec la deuxième manifestation bien organisée fin 2013 lors de la révolution « Euro-Maidan ». Les manifestants ont alors réussi à pousser le président ukrainien de l’époque, Viktor Ianoukovitch, à fuir le pays en raison de son refus de signer un accord d’association avec l’Union européenne. Cet accord a été encouragé par Catherine Ashton, alors chef de l’OSCE, afin d’éloigner l’Ukraine de la Russie. 

En 2014, une communication a été divulguée entre la secrétaire d’État adjointe américaine Victoria Nuland et l’ambassadeur américain en Ukraine Geoffrey Pyatt à propos de l’avenir de la « révolution ukrainienne » et de qui devrait diriger l’Ukraine. Les États-Unis n’ont jamais accepté que l’Europe « hésite à chercher la bagarre avec la Russie ». C’est Nuland qui nommait et choisissait les nouveaux responsables ukrainiens du gouvernement succédant à celui de Ianoukovitch et elle ne s’est pas empêchée de dire que « l’ONU aidera, alors que l’UE aille se faire foutre ». Les USA sont les maîtres du jeu sur le continent européen.L’Ukraine est classée comme l’un des pays les plus corrompus d’Europe, ce qui était tout indiqué pour établir une influence extérieure visant à imposer un agenda étranger au pays. Sous la présidence 

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