
Par Elijah J. Magnier
Traduction : Daniel G.
L’Irak est confronté à une crise qui s’aggrave depuis l’appel du leader sadriste, Moqtada al-Sadr, à remettre le pouvoir de l’État au peuple (en fait à lui-même, le « peuple » étant constitué de ses partisans). En face, tous les autres partis chiites, réunis sous la bannière du « Cadre de coordination » (CC), appellent au respect de la loi et de la Constitution, à la formation d’un nouveau gouvernement doté des pleins pouvoirs, à la réouverture des sessions du Parlement et à la protection de la Cour fédérale. Les partisans d’Al-Sadr ont campé dans la Zone verte à l’extérieur du Parlement à la demande de leur leader jusqu’à ce que « la légitimité soit renversée d’ici la fin de la semaine en cours ». En revanche, les partisans du CC ont manifesté dans le quartier du « Pont suspendu » (Jisr al-Muallaq), à l’entrée sud de la Zone verte de Bagdad. La rue irakienne se divise désormais en deux groupes opposés aux revendications contradictoires. Existe-t-il une issue à cette situation dangereuse?
Sayyed Moqtada exerce une pression importante sur le tribunal fédéral, en ayant perturbé le système constitutionnel irakien après s’être emparé du pouvoir législatif en occupant le Parlement et en bloquant son accès. La réélection parlementaire forcée que veut imposer Moqtada ne peut être légalement réalisée que par un tiers des votes de la Chambre des représentants ou qu’à la demande du premier ministre et du président. Moqtada a également présenté un dossier juridique à la Cour fédérale contre le président de la Chambre des représentants, le premier ministre et le président pour avoir violé les dispositions légales relatives au vote et à la nomination des nouveaux dirigeants de l’Irak dans le temps imparti par la Constitution.
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