
Les femmes, l’argent, la vengeance et une position dominante sont les sources de motivation de l’espionnage.
Par Elijah J. Magnier
Traduction : Daniel G.
La « guerre des cerveaux » ou la « guerre du renseignement » que se livrent le Mossad israélien et la section « antiterrorisme et espionnage » du Hezbollah libanais ne cesse jamais, peu importe l’évolution politique au Moyen-Orient. Que la possibilité d’une guerre soit lointaine ou très rapprochée, que le nombre de collaborateurs et d’agents augmente ou diminue, les deux services du renseignement poursuivent leurs inlassables activités l’un contre l’autre. Certaines de ces activités sont couronnées de succès, d’autres sont moins fructueuses. Cependant, après chaque affaire d’espionnage réussie, les deux parties repartent de zéro pour reconstituer le secret et renforcer les contre-mesures pour réduire les dégâts.
Israël doit continuellement mettre à jour sa banque d’objectifs pour avoir accès aux capacités de son ennemi (le Hezbollah) et aux emplacements des entrepôts militaires. Israël s’efforce de contrecarrer les plans du Hezbollah visant à s’introduire dans la société israélienne ou dans son organisation militaire, à frapper sa structure militaire de grande valeur et à assassiner ses hauts dirigeants. Le Hezbollah cherche également à nouer des relations avec des agents israéliens, à établir un réseau d’alliés palestiniens susceptibles de nuire à Israël, à connaître les mouvements des dirigeants israéliens et à mettre à jour ses informations concernant les chefs militaires chaque fois qu’il y a un changement de structure ou d’objectifs. Le Hezbollah recherche également avec diligence au sein du réseau de l’organisation et parmi ses dirigeants ceux qui ont accès à des informations sensibles pour créer des « cellules » indépendantes à l’intérieur de ses branches et surveiller de près tout changement de comportement ou de revenu touchant ses officiers.
Quels sont les coups les plus marquants en matière d’espionnage dans ce conflit permanent entre deux services du renseignement qui ne révèlent leurs activités que pour remplir un objectif politique?
Les espions recueillent des renseignements secrets sur l’adversaire ou l’ennemi par de nombreux canaux, principalement par le biais d’Internet, qui est un moyen de communication sécurisé, une forme de communication sociale, une source d’information et un canal de recrutement. Cependant, l’information électronique ou les médias sociaux sont loin de constituer l’outil d’espionnage idéal pour glaner de l’information en lieu et place de l’élément humain, qui peut accéder physiquement à des renseignements sensibles là où les signaux électroniques sont interdits. Les dernières technologies permettent même d’accéder aux systèmes de communication en circuit fermé ou aux ordinateurs déconnectés de l’internet. Les services du renseignement ont trouvé le moyen d’implanter physiquement des virus dans des systèmes fermés. Mais une intervention humaine directe demeure nécessaire pour récupérer les données recueillies et modifier la mémoire implantée, à moins que des virus destructeurs ne soient cachés pour oblitérer le système. Des services du renseignement étrangers ont eu recours à ces virus à de nombreuses reprises, notamment contre les réacteurs nucléaires et autres infrastructures de l’Iran, pour créer des dommages importants ou retarder un programme secret.Dans le cas du Hezbollah, des précautions particulières ont été adoptées pour empêcher l’accès des appareils électroniques ou des téléphones portables aux unités sensibles. Sauf que ces précautions ne sont pas toujours respectées, ce qui offre à l’ennemi une occasion en or de localiser des unités et des rassemblements en particulier. L’interception par la Turquie de signaux de téléphones portables de militants du Hezbollah pendant la bataille d’Idlib a causé la mort de dizaines de membres du Hezbollah qui se reposaient en dehors de la zone de combat. La même chose s’est produite pendant la guerre américano-russe en
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