Guerre entre le Mossad israélien et le service du renseignement du Hezbollah: La C.I.A 3/3

Par Elijah J. Magnier

Traduction : Daniel G.

Lorsqu’un agent postule pour travailler au Mossad ou à la CIA, son responsable ou son chargé de mission lui demande des renseignements de routine et des informations précédemment recueillies auprès de différentes sources, afin de s’assurer de leur exactitude et de sa capacité à accéder aux connaissances recherchées par les services du renseignement. À un stade plus avancé, lorsque l’accès de l’agent à l’information est confirmé, les services du renseignement le soumettent au détecteur de mensonges, qu’il est possible (c’est documenté) de contourner et de tromper avec un entraînement adéquat. Les différents services du renseignement ont colligé au fil du temps des données sur le Hezbollah. Mais ces renseignements doivent être constamment mis à jour en raison du perfectionnement de l’armement et chaque fois qu’un agent ayant accès à une unité ou à une information sensible est arrêté ou détecté. Toutes les fois que Tel-Aviv a été mis au courant de la livraison de nouvelles armes, Israël a bombardé de nombreux convois du Hezbollah en route vers le Liban en territoire syrien. Cela a poussé l’Iran et l’Axe de la Résistance à fabriquer leurs armes localement avec le soutien de la technologie iranienne. Israël veut connaître l’emplacement de ces entrepôts pour enrichir sa banque de données et les détruire le jour convenu.

Par ailleurs, le Mossad et d’autres services du renseignement occidentaux et arabes actifs au Liban par l’intermédiaire de leurs amis, alliés et recrues cherchent constamment à savoir où se trouve le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah. L’objectif est de tenter de l’enlever ou de le tuer, car il est l’épine dorsale de l’Axe de la Résistance et un expert en guerre psychologique. Israël a essayé – et continuera d’essayer – de retrouver la trace de Sayyed Nasrallah. Il a récemment recruté un agent tombé dans son piège qui travaillait dans le secteur de l’information électronique dans le but de connaître le lieu d’où le discours du chef du Hezbollah est transmis lorsqu’il apparaît en direct à la télévision.

Cela indique l’échec du Mossad et de ses alliés des services du renseignement à connaître les faits et gestes de Sayyed Nasrallah pour pouvoir l’assassiner. Cela révèle aussi à quel point les capacités technologiques du Hezbollah sont poussées pour empêcher les brèches électroniques donnant accès aux services du renseignement reconnus pour leur efficacité. La collaboration entre les services du renseignement contre le Hezbollah n’est pas surprenante, car il figure sur la liste des organisations terroristes. En outre, il est dans l’intérêt de nombreuses nations de vaincre l’Axe de la Résistance et de frapper moralement l’Iran. L’une des principales raisons de la guerre en Syrie était de briser la coopération entre l’Iran et le Hezbollah. De nombreux États occidentaux et arabes ont d’ailleurs collaboré pour atteindre cet objectif.

Un exemple de cette collaboration a été révélé avant l’invasion du Liban en 1982, lorsqu’Ariel Sharon, alors ministre de la Défense, circulait dans les rues de Beyrouth dans une voiture diplomatique italienne avant le début de l’invasion israélienne du Liban.La CIA figure sur la liste des services du renseignement actifs au Liban. Un des responsables les plus éminents du Hezbollah, qui a percé certains de ses secrets, travaillait pour le compte des services du renseignement américain. Muhammad Qassem Al-Hajj (Abou Tourab), décédé en 2021 des suites d’un cancer généralisé, a été libéré pour mourir chez lui après plus de dix ans passés dans les geôles du Hezbollah. Al-Hajj a fourni à la CIA toute l’information à sa disposition sur les camps d’entraînement et la liste de tout le personnel du Hezbollah en sa qualité de chef de l’unité d’entraînement la plus importante du 

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