
Par Elijah J. Magnier
Traduction : Daniel G.
Au milieu du conflit féroce qui oppose les États-Unis à la Russie au sujet de l’Ukraine, la Syrie est devenue, de manière inattendue, un point central de la dynamique du pouvoir mondial. La visite très médiatisée du président syrien Bachar el-Assad en Chine, facilitée par un avion présidentiel envoyé par le président Xi Jinping, marque un tournant important dans le paysage géopolitique. Ce geste manifeste d’appui à Assad, qui subit les sévères sanctions économiques de l’Occident, signale l’intention de la Chine de remettre en cause la domination de longue date des États-Unis au Moyen-Orient. Pareil geste de la part de Pékin aurait été inimaginable sans la résilience de la Russie en Ukraine. Le scénario qui se réalise met en relief la transition d’un monde unipolaire dominé par les États-Unis vers un monde multipolaire, où des puissances comme la Chine et la Russie occupent le devant de la scène. Le resserrement des liens entre le président Xi et la Syrie et ses critiques à l’égard des « forces d’occupation » étrangères dans le pays envoient un message clair aux acteurs importants que sont Israël, les États-Unis et la Turquie. Cette position affirmée de la Chine, traditionnellement connue pour sa subtilité diplomatique, n’est rien de moins qu’un bouleversement sismique dans la politique internationale, qui fait du Moyen-Orient un champ de bataille crucial.
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